Le Domaine salué par la critique internationale

Après la projection officielle du film Le Domaine de Tiago Guedes au festival de Venise, acclamé par une longue standing ovation de plusieurs minutes, la presse internationale diffuse ses premières impressions.


« Un candidat épique au Lion d'Or : le réalisateur Tiago Guedes dévoile à Venise le déclin d'une dynastie portugaise dirigée par des hommes […] L'interprétation appliquée de [Albano] Jerónimo brille entre l’arrogance de [Marlon] Brando et la contenance de Alain Delon. […] c'est une révélation. »

Andreas Borcholte, Der Spiegel


« Coulant profondément et en lenteur, comme le fleuve du Tage […] Le Domaine de Tiago Guedes est une saga familiale portugaise longue de près de trois heures qui se construit à partir de pics dramatiques et du portrait affûté d'un patriarche féodal dévoré par les circonstances qui l'entourent. […] Le film de [Tiago] Guedes gagne en autorité et en pouvoir grâce à la présence magnétique de Albano Jerónimo qui incarne un beau mais dédaigneux propriétaire, sûrement atteint d'un certain complexe de supériorité, mais profondément attaché à sa terre. […] C'est précisément ce mythe du macho dominant que le film déconstruit graduellement. Il le fait aussi grâce à une autre interprétation impressionnante, celle de Sandra Faleiro, Leonor, l'épouse de João. […] La réalisation de Tiago Guedes est précise et contrôlée tout au long du film, et les contributions techniques sont impressionnantes, du montage rythmique et lent de Roberto Perpignani, aux costumes et au travail de la lumière »

Lee Marshall, Screen Internacional (4 étoiles)


« Un résultat convainquant et captivant, des réminiscences lointaines du Géant [de George Stevens] ou de certains westerns de Anthony Mann […]. Un excellent titre de cette compétition. […] C'est extraordinaire de voir le film de [Tiago] Guedes dans sa durée exponentielle de 164 minutes, d'une seule traite, immergé dans l'immensité de la nature silencieuse et merveilleuse, suspendu dans la fluctuation du temps, accroché à un « padrone » progressiste atypique du siècle dernier. La bande originale, toujours très subtile, est signée de la main du grand Arvo Pärt »

Davide Turrini, Il Fatto Quotidiano


« Un des meilleurs exemples du traitement du thème de la famille dans la compétition du Festival de Venise est Le Domaine du réalisateur portugais Tiago Guedes. Dans ce cas les questions contemporaines se mêlent inévitablement aux sujets intimes de la famille dépeinte. […] Au départ, Tiago Guedes se concentre sur le personnage principal, João, mais révélera peu à peu les relations de pouvoir, les constellations personnelles et les complications de cette famille, accompagnée de sa propre cour, dans le manège des figures qui gravitent autour d'elle. Il montre ainsi comment le désir de faire perdurer une dynastie familiale, comme une forme bourgeoise de l'aristocratie, touche à une fin naturelle lorsqu'il ne reste plus personne qui croit en cet empire. »

Tim Caspar Boehme, Taz.de


« Un film torrentiel, Le Domaine est une œuvre ambitieuse, dans laquelle la grande propriété qui sert de décors à l'action fonctionne comme une métaphore du sort du protagoniste : au départ puissant et grandiose, il va souffrir, avec les temps, des vents du changement, affrontant des dynamiques qui altéreront profondément sa nature. Dans un style simple mais efficace Guedes nous livre une analyse intéressante de l'histoire de son pays, en accordant à la révolution des oeillets une place centrale. [...un film] stimulant, qui offre au spectateur quelques séquences de haut niveau : parmi elles, l'incipt et la scène du bal du mariage de la belle-soeur du protagoniste, qui dévoile tout le talent de son auteur. »

Andrea Chimento, Il Sole 24 Ore


« Avec une fin explosive (…) cela ne me surprendrait pas qu'il reparte avec au moins un des grands prix »

David Opie


« Guedes (Entre os dedos), tend du côté du western et de melodrames tels que Home from the Hills [Celui par qui le scandale arrive] de Vincente Minnelli, comme grandes influences, qui fonctionnent clairement comme des modèles agrémentés de nuances politiques. […] La photographie de João Lança Morais a une beauté informelle indubitable et la sensibilité à l'égard de la nature , avec une bande sonore presque plus dépendante du vent que de la musique de Arvo Pärt, Zeca Afonso et Charles Ives est une caractéristique particulière qui sort du lot et s'imbrique dans une histoire centrée sur une propriété rurale au sud du Tage »

Jay Weissberg, Variety

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